Michaël, une touchante histoire de famille
« Quand je pense à Michaël, ça ne peut pas mal aller. Il m’apporte une force incroyable! » – Brendon, frère aîné de Michaël
L’histoire du jeune Michaël, c’est aussi celle d’une famille unie composée de ses quatre frères, Brendon (11 ans), Jordan (7 ans et demi), Loukas (2 ans) et de son jumeau, Mathis (5 ans). Un petit nouveau s’ajoutera à la bande dans quelques mois, la mère de ces garçons étant présentement enceinte.
Né prématurément à 31 semaines de grossesse, Michaël reçoit un diagnostic inquiétant à quelques jours de vie : il est atteint de leucomalacie périventriculaire bilatérale sévère, une condition qui fait ramollir les tissus du cerveau et éventuellement les fait mourir. En raison de ses lésions au cerveau, Michaël risque d’être quadriplégique, aveugle, sourd et muet, en plus d’avoir des capacités mentales limitées. On suggère alors à sa mère d’accepter qu’on administre au bébé des soins de confort pour éviter qu’il ne souffre puisqu’il ne lui resterait que deux semaines à vivre. Défiant toutes les prédictions, Michaël est toujours en vie après trois semaines, alors qu’il n’est plus branché sur aucune machine et il réclame même à boire, du jamais vu selon les médecins et le personnel à l’hôpital.
« Il y avait plus de connexions que prévu au cerveau, les médecins ont donc recommencé à lui donner des soins réguliers et à le coucher près de son frère jumeau », explique Mélissa, mère de Michaël. Malgré des hospitalisations fréquentes en raison de problèmes de santé au cours des premières semaines, dont une méningite sévère qui l’a plongé dans le coma et qui menaçait à nouveau sa vie, toute la famille était convaincue que le jeune garçon s’en sortirait.
Lors de l’évaluation de Michaël à l’Institut de réadaptation en déficience physique de Québec (IRDPQ) • Installation chemin Saint-Louis du CIUSSS de la Capitale-Nationale – à l’âge de deux mois, personne ne savait comment il évoluerait. Toutefois, les progrès se sont rapidement fait remarquer. Même les thérapeutes et sa travailleuse sociale étaient étonnés, car le jeune garçon dépassait toutes les attentes. « Oui, il a des séquelles, mais au moins, il est en vie. À cinq ans, il parle, il rampe et il n’a pas de retard intellectuel. » Les progrès faits lors de sa réadaptation sont remarquables : Michaël utilise maintenant une marchette pour se déplacer et fait du vélo adapté, en plus d’avoir développé sa motricité fine de manière exceptionnelle depuis un an. » Aujourd’hui, il est toujours suivi par les thérapeutes de l’IRDPQ, mais directement dans son milieu scolaire. « C’est le cheminement normal d’aller à l’école à son âge. Et il est tellement content lorsqu’il voit l’autobus arriver le matin, je trouve que c’est rassurant! », ajoute sa mère. Et les progrès sont toujours au rendez-vous!
« Michaël nous apporte une force incroyable, c’est un vrai petit miracle! », soutient son frère Brendon, 11 ans. Selon Mélissa, si toutes ces épreuves ont été plus faciles à traverser, c’est grâce à l’appui des professionnels de l’IRDPQ et surtout, de tous les membres de la famille. « Michaël est toujours souriant et c’est un garçon très déterminé. Il nous montre qu’il y a peu de limites et qu’on peut se rendre loin dans la vie, malgré les obstacles. Grâce à lui, les garçons développent de belles valeurs et ils sont très ouverts d’esprit. C’est beau à voir et nous sommes fiers d’eux! »