Sophie : regarder vers l’avant
Sophie menait une vie active : infirmière en hématologie, nombreuses sorties entre amis et promenades en motocross occupaient ses semaines bien remplies. Alors qu’elle roulait tranquillement en motocross, sa vie est bouleversée à jamais.
Ce qui aurait pu être un simple accident était finalement très grave : traumatisme crânien modéré, fracture de la colonne vertébrale et compression de la moelle épinière.
C’était en mai 2014, alors qu’elle était âgée de 23 ans. « Je ne me souviens pas de l’accident ni des deux semaines suivantes. On m’a raconté que j’étais tombée sur le dos. Comme je ne sentais plus mes jambes, j’ai vite compris ce qui m’attendait pour la suite. »
Sophie est arrivée à l’Institut de réadaptation en déficience physique de Québec (IRDPQ) • Installation boulevard Hamel du CIUSSS de la Capitale-Nationale – après un séjour d’environ un mois à l’hôpital. Elle y a rapidement croisé d’autres personnes en fauteuil roulant et pour elle, il n’était pas question qu’elle apprenne à vivre de cette façon. Il y avait toujours une mince chance qu’elle puisse remarcher, ce à quoi elle s’accrochait. « Ça a été la pire journée de ma vie. Je ne voulais pas être là, j’ai beaucoup pleuré et ce n’était pas seulement à cause de la douleur! », se souvient-elle. Lorsqu’elle a finalement pu retirer son corset et son collier cervical trois mois et demi après son arrivée, la réadaptation a véritablement recommencé : ergothérapie, physiothérapie et kinésiologie. « Mes différents intervenants m’ont beaucoup aidée! Ils m’ont fait réaliser que si j’allais trop vite, je devais recommencer mon cheminement d’encore plus loin puisque j’étais épuisée et découragée. Il faut donc leur faire confiance et y aller une étape à la fois. »
Un avenir rempli de possibilités
Au fil du temps, Sophie a cessé de se demander pourquoi cet accident lui était arrivé à elle. « J’ai longtemps été triste de cette situation. Mais j’ai décidé d’arrêter de revenir en arrière, car je dois vivre avec mon handicap physique. J’ai choisi de regarder vers l’avenir et de ne pas me décourager. Non, je n’accepte pas ce qui m’est arrivé, mais je vis avec et j’essaie de demeurer positive ». Après un séjour de sept mois à l’unité interne de l’IRDPQ • Installation boulevard Hamel, Sophie a déménagé dans un joli appartement adapté et elle a repris une vie normale, deux ans après son accident. L’avenir représente pour elle un retour au travail dans une routine professionnelle. Plusieurs possibilités s’offrent à elle, mais elle veut continuer à œuvrer comme infirmière puisqu’elle adore le contact humain et s’occuper des gens.